La faune et la flore

L’un des habitants le plus facilement observable du parc est le lézard des murailles. Vous le trouverez sur les murs romains, profitant de la chaleur du soleil et des recoins protecteurs qu’offrent ces vieilles pierres. 

La richesse en insectes est également remarquable : abeilles et guêpes fouisseuses creusent leurs galeries dans les talus, les surplombs sont colonisés par le fourmilion ; les chants des criquets, des sauterelles et des grillons se succèdent tout au long de l’été tandis que les vers luisants s’observent dès la nuit tombée.



Lézard des murailles, grillon et fourmilion


Orchis singe et Orphys abeille

La flore des milieux secs est particulièrement riche et colorée ; les pelouses sèches abritent des orchidées rares comme l’orchis singe ou l’ophrys abeille qui figurent sur la liste des espèces protégées.  Quelques arbres particuliers, dont la plupart ont été plantés dès l’aménagement du parc en 1976, procurent ombrage et fraîcheur tout en donnant une structure restitutive à certains bâtiments antiques.



Maintenir l’équilibre

L’équilibre des différents milieux naturels est fragile et il suffit qu’une seule espèce exogène prolifère pour créer un déséquilibre, apportant avec elle son lot de maladies qui déciment les espèces indigènes. Ce fut le cas avec une population d’écrevisses de Louisiane qui ont élu domicile dans l’étang du parc à l’été 2007. L’écrevisse de Louisiane est considérée comme l’une des 27 espèces aquatiques introduites qui cause le plus de dégâts, il fallait agir pour l’éradiquer ! Le bassin a été vidé à plusieurs reprises, chaulé et ses empierrements ont été démantelés afin de bétonner tous les interstices qui auraient pu fournir un abri à cette espèce.

 



L'écrevisse de Louisiane, un envahisseur qui fait des dégâts !

De plus, depuis 1994, l’évolution de la végétation dans le parc archéologique a été suivie par des relevés botaniques complets sur une vingtaine de surfaces délimitées par les murs de bâtiments antiques. Des expériences ont été réalisées sur certaines de ces surfaces, avec deux objectifs principaux :

  • Enrichir la flore par le semis d’espèces intéressantes (plantes de prairies sèches ou plantes rudérales).
  • Freiner la dynamique d’évolution vers une végétation herbacée dense constituée surtout d’espèces vivaces banales.

Plusieurs inventaires des espèces végétales ont été réalisés ces dernières décennies dans le parc archéologique, ils permettent de constater l’efficacité des mesures d’un entretien différencié. Entre 1994 et 2012, il a été constaté une diminution du nombre d’espèces recensées (271 en 1994 contre 202 en 2012). La majorité des espèces non retrouvées est constituée de « mauvaises herbes » qui prospéraient dans les grandes surfaces de gravier à l’époque où les pesticides étaient encore utilisés et qui n’ont pas supporté la compétition des espèces vivaces installées depuis le passage à l’entretien extensif. D’autres ont disparu lors des travaux entrepris pour endiguer la prolifération des écrevisses de Louisiane ou  sont passées inaperçues parce qu’elles n’ont pas fleuri en 2012.